Deux ans pour la réforme du Code du travail !

Myriam El Khomri, la Ministre du Travail, a révélé mercredi 4 novembre les grands axes de sa réforme du Code du Travail. Pragmatique à la veille des régionales, le gouvernement a promis qu’il allait préserver les « droits fondamentaux » des salariés. Néanmoins, ce dernier a annoncé de nouveaux assouplissements. Ces derniers concernent le dossier brûlant des 35 heures. Le poids de l’accord d’entreprise sera raffermi, mais les arbitrages clefs demeurent au cœur du débat.

Des pistes de travail espérées. De nombreuses questions procrastinées. Une nouvelle salve de missions lancées pour compléter la collection déjà fort étoffée de rapports. Un délai de deux ans pour finaliser la réforme du Code du travail, de trois ans pour rassembler les branches. Et une certaine prudence de circonstance. Ce même mercredi  à Matignon, Madame la Ministre du Travail en a profité pour faire part de ses pistes de réforme sur le Code du Travail. Pourtant prévue pour janvier 2016, celle-ci n’aura finalement guère avancé. Toutefois, elle aura moins eu le mérite de souligner de futurs hypothétiques assouplissements sur les 35 heures entérinés par accord d’entreprise. Soit une opération de communication à peine déguisée visant surtout à soulager la gauche quelques semaines avant les élections régionales de décembre. Sans oublier les syndicats qui n’ont jamais caché leur inquiétude sur la préservation des droits des salariés.

Une « véritable révolution » est en marche…

Afin de bien faire passer leur message, Manuel Valls et sa ministre ont répété à l’unisson qu’ils aspirent ainsi à « donner plus de place aux accords d’entreprise » et à « renforcer » le rôle des branches. En effet, pour le gouvernement le but n’est en aucun cas de sacrifier les « principes fondamentaux qui font notre droit du travail », comme « le SMIC et le contrat de travail »« Il n’y aura pas d’inversion de la hiérarchie des normes », ont-ils confirmé. Au risque que les possibilités engendrées par la réforme s’avèrent finalement limitées. Un état de fait qui soulève de nombreuses questions sur son aptitude future à soutenir l’emploi. Un point de détail qui n’a pas échappé à l’opposition. Laquelle prépare d’ores et déjà ses nombreuses ripostes et autres critiques.

Alors que certains parlent déjà de “réformette” au profit des protections fondamentales, Manuel Valls en a profité pour rappeler que « réformer, ce n’est pas faire le choix de tout casser, de la régression ! » Et dans ce dessein, la réforme à venir est même une « véritable révolution », selon ses propres dires.

Une réforme du Code du Travail en trois axes

Pour faire simple, le Code du Travail sera réformé sur deux ans. De « manière claire et accessible » et sur trois axes, a déclaré le Premier Ministre. « L’ordre public social », socle de droits intouchables, premier point auquel il sera impossible de déroger. Le deuxième, lui, désignera les domaines potentiellement négociables. Il établira l’articulation possible entre la branche et l’entreprise. Quant au troisième, il rassemblera les dispositions applicables faute d’accord de branche ou d’entreprise.

En parallèle, une mission est confiée aux sages du Conseil d’État et de la Cour de Cassation. Cette dernière tentera de déterminer, d’ici à janvier, les « principes fondamentaux du droit du travail » visant à encadrer la réécriture du Code. À noter que cette future révision prend en compte certaines des préconisations effectuées au printemps dernier par Robert Badinter. D’ailleurs, ce dernier dirigera la commission des sages.

La partie du Code du Travail consacrée au temps de travail sera, elle, réécrite dès le mois de janvier prochain. Elle devra faciliter la mise en œuvre desdits assouplissements des 35 heures. Pour autant, elle n’en modifiera pas la durée légale du travail. Sans oublier les mesures inspirées du rapport Mettling sur l’impact du numérique sur le travail (droit à la déconnexion et autre sécurisation des forfaits jours).

Des arbitrages en perspective quant à la réforme du Code du Travail !

Octroyer plus de place aux accords d’entreprise requière un renforcement de la culture et la dynamique du dialogue, a également affiché le pouvoir exécutif. Cependant, ce dernier n’a pas pris en compte l’idée du rapport Combrexelle. Celui-ci vise à imposer une durée limitée aux accords. Néanmoins, il prévoie de rendre obligatoire le fait d’en revoir régulièrement les clauses. Il promet de « simplifier » les règles de révision et de dénonciation desdits accords. À cet effet, une mission a été confiée au juriste Jean-François Cesaro.

Par la suite, d’autres arbitrages importants viendront comme l’extension du principe de l’accord majoritaire établie selon un rythme et des modalités restants à définir. En outre, l’exécutif ne prévoie pas de faire appel aux référendums auprès des salariés dans le cas où aucun n’accord ne serait trouvé. Pour autant, ce dernier n’a pas précisé le sort réservé à un salarié qui refuserait un accord modifiant son contrat de travail. Afin de ne pas mettre les TPE et PME (dépourvues de syndicats) en marge de ladite réforme, il recommande que les branches (dont le nombre doit passer de 700 à 200 d’ici à trois ans) conviennent ensemble d’accords spécifiques et aboutis. Autre piste privilégiée : renforcer les possibilités de mandatement d’un salarié par un syndicat pour faciliter les négociations.

 

L’entretien professionnel : quoi de neuf ?

Selon les dernières évolutions de la loi au sujet de l’entretien professionnel, votre employeur a désormais pour obligation d’assurer l’adaptation de ses salariés à leur poste de travail. Sans oublier qu’il doit veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi, et ce, au regard de l’évolution des activités concernées, des technologies et des organisations !

L’évolution de l’entretien professionnel

Employeurs et autres services des Ressources Humaines, vous n’êtes pas sans savoir que vous avez jusqu’au 6 mars 2016 pour réaliser les entretiens professionnels de vos collaborateurs. En effet, depuis la dernière réforme du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l’entretien professionnel fait désormais partie intégrante du renforcement des obligations sociales des entreprises. Imposé par le pouvoir exécutif, ce dernier aspire à faire progresser l’employabilité et la compétitivité de tout salarié. Se différenciant assurément de l’entretien d’évaluation (obligatoire tous les deux ans pour certains secteurs), ce dernier a pour vocation d’assurer l’évolution professionnelle en termes de qualification et d’emploi.

De facto, ce qui change !

Inéluctable pour tout employeur, il doit être formalisé pour tout salarié. En outre, il doit avoir lieu au minium tous les deux ans en prenant en compte la date d’embauche du salarié. Quant aux salariés déjà présents dans l’entreprise au moment où ladite réforme est entrée en vigueur, l’entretien professionnel doit se dérouler au plus tard le 7 mars 2016. À noter que pour faciliter les pratiques, l’entretien professionnel va prendre la place de l’ensemble des autres entretiens déjà existants et prévus par le Code du Travail : comme l’entretien de seconde partie de carrière (45 ans et plus), le bilan d’étape professionnel ou encore l’entretien suite au congé de maternité, congé parental d’éducation, entres autres.

Véritable état des lieux !

De plus, il faut également souligner que l’entretien professionnel engendre, tous les six ans, un état des lieux récapitulatif. Ce dernier retranscrit le parcours professionnel de chaque salarié. Le but caché des autorités gouvernementales est d’atteindre au moins trois entretiens réalisés par salarié d’ici 2020. Dans ce dessein, l’employeur doit satisfaire le maintien de l’employabilité de chacun de ses employés. Pour ce faire, trois critères ont été définis : avoir suivi au moins une formation, évolué au plan salarial ou professionnel et obtenu des éléments de certification par la formation ou la validation des acquis (VAE).

Les obligations de l’entreprise

Pour ce qui est des sociétés de plus de cinquante salariés, si l’employeur ne répond pas à au moins deux desdits critères, le compte personnel de chaque salarié concerné est renfloué de cent heures pour un salarié à temps complet (130 heures pour un salarié à temps partiel). En outre, l’entreprise incriminée versera à lOPCA, une somme forfaitaire correspondant auxdites heures. Et ce, conformément au décret du 2 octobre 2015 qui fixe le montant forfaitaire à 30 euros par heure ! Toujours dans le cadre de l’abondement dudit correctif, la somme versée par l’entreprise sera de 3000 euros (100 X 30 euros) pour un salarié à temps complet et 3900 euros (130 X 30 euros) pour un salarié à temps partiel.

Avec ou sans l’accord de son employeur…

Et pour finir, il convient aussi de mettre en exergue que le salarié concerné pourra alors, le cas échéant, imposer à son employeur l’utilisation de l’abondement de son CPF. Et ce non seulement pendant son temps de travail, mais aussi dans le cadre d’une formation éligible au CPF de son choix et avec le maintien du salaire !

Trophées de l’Entreprise 2016 à Lyon

Dans l’enceinte du prestigieux Amphithéâtre de la Cité Internationale de Lyon s’est tenue, le lundi 25 janvier dernier, la très attendue 11ème édition de la Fête de l’Entreprise. Pour l’occasion, la CGPME du Rhône s’est associée au Groupe Progrès, ainsi qu’à douze autres partenaires, pour organiser l’événement permettant de consacrer douze entreprises grâce aux « Trophées de l’Entreprise 2016».

Les Trophées de l’Entreprise 2016 : Une soirée d’échanges et de partage !

En guise d’ouverture, trois intervenants de renom, Jean-Michel AULAS (Président de l’Olympique Lyonnais), Jacques DE CHILLY (Directeur Général Adjoint de la Métropole de Lyon) et Alain RENAUD (Écrivain, Conférencier, Universitaire), ont débattu au sujet des cartes maîtresses de Lyon. Celle-ci est considérée non seulement comme l’une des métropoles les plus attractives de l’hexagone, mais aussi d’Europe. Au terme d’une soirée particulièrement enrichissante, les échanges se sont terminés sur les allocutions de Gérard COLLOMB (Sénateur-Maire de Lyon, Président de la Métropole de Lyon) et Laurent WAUQUIEZ (Président du Conseil Régional Auvergne Rhône-Alpes.) Réunis pour la première fois depuis la récente élection de l’un, les deux hommes n’ont pas caché leur ambition. Selon eux, la Région Rhône-Alpes Auvergne doit devenir l’une des plus prospères à l’échelle européenne. En outre, ils en ont également profité pour confirmer qu’ils aspiraient à avancer dans un esprit d’équipe. Malgré leurs nombreuses distinctions politiques, parviendront-ils à le faire ? L’avenir nous le dira…

Des voeux pour l’occasion !

Profitant de l’occasion, François TURCAS (Président de la CGPME du Rhône) a présenté ses vœux pour l’année 2016. Des vœux placés sous le signe de la fierté et de la loyauté. Il encourage ainsi les entrepreneurs à croire en eux. Sans compter les nombreux potentiels dont regorge notre pays ! Pour autant, il n’a pas oublié de saluer les plus belles réussites de la région lyonnaise. « Chers entrepreneurs, avancez sans complexe sur la voie du succès (…) L’avenir, c’est croire en nous, croire en notre force, croire en notre intelligence collective et l’exprimer clairement ! » C’est ainsi que le Président de l’organisation patronale a su remotiver ses troupes. Puis, il  a invité les dirigeants à promouvoir les atouts de notre métropole à l’étranger.

Un rendez-vous incontournable !

Désormais considérée comme un rendez-vous incontournable au sein de la ville des lumières, la Fête de l’Entreprise a pour vocation de mettre à l’honneur les dirigeants de TPE-PME aux parcours exemplaires. Cette soirée exceptionnelle a réuni près de 3000 chefs d’entreprise devant un LiveWall (mur de tweets et de SMS). Ce dernier a permis d’échanger plus de 1000 messages chargés d’optimisme et de dynamisme. C’est devant celui-ci que Jean-Pierre Bonardel, Dirigeant de Platinium Formation, a eu le privilège d’assister à la remise des Trophées de l’Entreprise cuvée 2016. Sans compter un parterre de notables et autres entrepreneurs en herbe qui n’ont pas caché leur enthousiasme à l’idée d’embrasser, un jour, la même destinée. Vivement l’année prochaine !

Le palmarès des Trophées de l’Entreprise 2016 à Lyon

1 – Trophée de L’Innovation économique : GISMARTWARE, Christophe PALFI, Directeur Général.

2 – Trophée de l’Innovation Sociale : RONALPIA, Léna GEITNER et Enora GUERINEL, Co-Fondatrices.

3 – Trophée de la TPE de l’année : ÉTABLISSEMENT JANIER, Christian JANIER, Président.

4 – Trophée de la Transmission d’Entreprise : BERNARD CERAMICS-CAROTHEQUE, Alain BERNARD, PDG.

5 – Trophée de l’Environnement : ALLOUIS FACE INTEC, Didier ALLOUIS, PDG.

6 – Trophée du Made in Rhône-Alpes Auvergne : NINKASI, Christophe FARGIER, Directeur.

7 – Trophée de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise : SGAME, Jean-Claude GAS, Président.

8 – Trophée de l’International : DIATEX, Bernard DE MULATIER, PDG.

9 – Trophée du Meilleur Espoir : KIUPE, Vanessa KAPLAN, Présidente.

10 – Trophée du Chef d’Entreprise : GROUPE LIP, Fabrice FAURE, PDG.

11 – Trophée de la Femme Chef d’Entreprise : VALTEX GROUP, Marie-Pierre DUMAINE, Présidente.

12 – Trophée Coup de Cœur du jury : KOKLICO PRODUCTION, Nicolas COQUET, Gérant, Producteur de films.